Qu’est-ce que le fibrinogène ?

Le fibrinogène (également connu sous le nom de facteur I) est une glycoprotéine chez les vertébrés qui contribue à la formation des caillots sanguins. Il s’agit d’un réseau linéaire de trois nodules maintenus ensemble par un fil très mince dont le diamètre est estimé entre 8 et 15 Angstrom. C’est une glycoprotéine synthétisée par le foie qui joue un rôle important dans le processus de coagulation sanguine. Pendant la coagulation normale du sang dans le corps humain, une cascade de coagulation active la prothrombine zymogène en la transformant en thrombine sérine protéase. La thrombine transforme ensuite le fibrinogène soluble en un brin de fibrine insoluble. Ces brins sont ensuite réticulés par le facteur XIII pour former un caillot sanguin si nécessaire dans l’organisme.

Une carence congénitale en fibrinogène ou un dysfonctionnement du fibrinogène peut entraîner des saignements ou des complications thromboemboliques, ou se révéler non pathologique sur le plan clinique. La carence acquise est constatée après hémodilution, pertes sanguines et/ou consommation, comme chez les patients traumatisés, pendant certaines phases de la coagulation intravasculaire disséminée (CIVD), ainsi que dans les septicémies. Chez les patients atteints d’une carence en fibrinogène, la correction des saignements est possible par perfusion de plasma frais congelé (PFC), de cryoprécipité (une fraction plasmatique riche en fibrinogène) ou par des concentrés de fibrinogène.

 

Pourquoi mesurer le taux de fibrinogène ?

Le fibrinogène peut être utile pour révéler des défauts de coagulation, il est souvent utilisé lorsque d’autres tests de coagulation (p. ex. temps de prothrombine, temps de thromboplastine, temps de thromboplastine partielle activé) peuvent donner des résultats anormaux. Les taux de fibrinogène peuvent être mesurés dans le sang veineux. Dans des circonstances typiques, le fibrinogène est mesuré en laboratoire dans des échantillons de plasma citraté, mais l’analyse d’échantillons de sang total par thromboélastométrie (la fonction plaquettaire est inhibée par la cytochalasine D) est également possible. Des taux plus élevés sont, entre autres, associés aux maladies cardiovasculaires et peuvent être élevés dans toute forme d’inflammation, car il s’agit d’une protéine en phase aiguë ; par exemple, elle est particulièrement apparente dans le tissu gingival humain pendant la phase initiale de la maladie périodontale. Les taux de fibrinogène augmentent pendant la grossesse pour atteindre une moyenne de 4,5 g/l, comparativement à une moyenne de 3 g/l chez les femmes non enceintes.

Les taux normaux de fibrinogène se situent entre 200 et 400 mg/dL. Cependant, ces valeurs dépendent du laboratoire et des méthodes utilisées. Les résultats anormaux peuvent être liés à une consommation excessive de fibrinogène par l’organisme, comme dans le cas de la coagulation intravasculaire disséminée (CIVD), ou à une carence en fibrinogène qui peut être acquise dès la naissance ou après. D’autres causes peuvent être dues à la dégradation de la fibrine (fibrinolyse) ou à un saignement excessif (hémorragie).

 

Norme de préparation

L’échantillonnage se fait habituellement le matin à l’hôpital. Aucune préparation particulière n’est nécessaire pour ce test. Le médecin vous conseillera et vous recommandera si vous devez être à jeun avant l’examen sanguin. Vous devriez informer votre médecin de tout médicament que vous prenez avant l’examen, car certains traitements médicaux peuvent interférer avec les résultats sanguins.

 

L’examen est-il douloureux ou dangereux ?

L’examen n’est ni douloureux ni dangereux. Le patient peut ressentir une sensation de picotement à l’entrée de l’aiguille dans le bras lors de l’extraction du sang pour examen.

 

Comment se déroule l’examen ?

L’examen consiste en une simple prise de sang.