Diagnostic : comment diagnostiquer une maladie surrénalienne ?

Le diagnostic s’appuie sur les résultats cliniques, les tests de laboratoire et les études d’imagerie (IRM, tomodensitométrie, examens de médecine nucléaire comme la scintigraphie ou la TEP). Il est essentiel d’établir une coopération entre les différents spécialistes, y compris les endocrinologues, les radiologistes, les médecins nucléaires, les généticiens et les chirurgiens.

Comment traitons-nous les maladies surrénaliennes ?

La maladie surrénalienne nodulaire avec indication chirurgicale peut être traitée dans la plupart des cas par une intervention d’adrénalectomie laparoscopique : unilatérale (adénomes, surrénales fonctionnelles accidentelles, phéochromocytome) ou bilatérale (hyperplasie nodulaire surrénalienne, maladie de Cushing récidivante après chirurgie pituitaire). La chirurgie ouverte traditionnelle ou, dans des cas très sélectionnés, la congélation (cryoablation) des lésions surrénaliennes sont des stratégies thérapeutiques moins fréquentes.

Pendant l’intervention d’une surrénalectomie laparoscopique, le patient est soumis à une anesthésie générale et placé sur le côté après une préparation pharmacologique appropriée. En cas de phéochromocytome, le patient est préparé à une intervention avec des bloqueurs α (doxazosine, phénoxybenzamine) pour obtenir une pression à la main. D’autres médicaments peuvent être nécessaires dans des conditions particulières (p. ex. Β-bloquants, bloqueurs des canaux calciques).

En cas d’aldostérone primaire, le contrôle de la pression est réalisé par l’administration d’un antagoniste de l’aldostérone, éventuellement associé à une intégration du potassium en cas d’hypokaliémie.

Avant l’intervention chirurgicale, un cathéter vésical est placé lorsque le patient dort. Généralement, 4 à 5 petites incisions sont utilisées pour introduire les instruments laparoscopiques. L’intervention peut être réalisée avec un accès transpéritonéal ou rétropéritonéal sur la base d’une évaluation préopératoire minutieuse. Dans certains cas, on peut recourir à l’ablation partielle de la glande surrénale. La durée moyenne d’une chirurgie de surrénalectomie est d’environ 2 heures.

A la fin de l’opération, un drain est placé et laissé pour être enlevé 2-3 jours après l’opération. La durée moyenne d’hospitalisation postopératoire est de 3-4 jours. Le patient est capable de marcher, de se nourrir le premier jour postopératoire et un éventuel traitement de remplacement peut être administré.

Après l’ablation d’un adénome sécrétant du cortisol, le patient développe un hyposurrénalisme à la suite d’une insuffisance temporaire de la glande surrénale, qui peut également prendre des mois pour se réactiver. Pendant cette période, le patient doit prendre un traitement à la cortisone.

Comment serai-je suivi après une surrénalectomie par laparoscopie ?

Les soins de suivi après l’intervention chirurgicale d’une maladie corticosurrénalienne nodulaire sont divisés en deux catégories, basées sur l’examen histologique.

En cas de maladie bénigne (p. ex. adénome surrénalien), le suivi doit être effectué habituellement un mois et trois mois après l’intervention chirurgicale, en fonction des résultats des tests de laboratoire et de l’échographie abdominale. Suivi de visites ambulatoires, le contrôle endocrinologique, en l’absence de problèmes particuliers, peut être reporté dans le temps.

Nos résultats

Depuis 1992, l’adrénalectomie laparoscopique est une technique établie dans notre établissement (le premier en Europe) avec environ 400 cas traités. Cette série a souvent fait l’objet de nombreuses publications et présentations lors de grands congrès urologiques nationaux et internationaux.

  • www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11490226
  • www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/14690487